L’affaire qui secoue la haute hiérarchie de la police est partie d’un rapport rendu public il y a quelques jours par le journal Le quotidien, dans lequel il est fait état d’une implication présumée du commissaire Niang, le directeur général de sécurité nationale, dans une affaire de trafic de drogue.
Depuis quelques jours, la polémique enfle. Les zones d’ombre s’élargissent au-dessus d’un dossier explosif, qui le citerait aussi comme un trafiquant de drogue. Il ramène l’affaire à un simple fait : «Si je suis un trafiquant de drogue, qu’on sorte un dossier sur moi. Et qu’on tire toutes ces affaires au clair» pour ramener la «quiétude et le calme» dans la police. «J’ai travaillé sur la base d’un rapport.
J’ai saisi l’autorité pour l’informer de ce qui se passe dans la police au niveau de ses cadres», éructe-t-il. Bien sûr, il aurait été logique «de lui coller un rapport» si les accusations de trafic de drogue qui «pèsent sur moi» sont «fondées». «Pourquoi, ils ne l’ont pas fait ? C’est une enquête administrative que j’ai effectuée quand je suis arrivé dans mon service. Je n’ai pas fait dans la délation.
Je n’ai rien contre Abdoulaye Niang. Je n’ai rien contre Codé Mbengue. Mais le débat, c’est l’existence de la drogue dans la police» qui prend les apparences de l’évidence.
Aujourd’hui, la Direction de l’inspection des services de sécurité (Diss) est saisie pour éclairer cette affaire. «Je n’attends rien de ce rapport», tonne-t-il. Il a été auditionné une seule fois dans cette affaire. «Je suis prêt à être auditionné» dix mille fois. Néanmoins, «je ne changerai rien de ce que j’ai dit. Dans cette affaire, seul le procureur a fait correctement son travail». En inculpant d’abord Austin dont les PV se retrouvent à longueur de colonnes dans la presse et en s’auto-saisissant. Le juge d’instruction, itou. Car, il poursuit ses enquêtes pour démêler l’écheveau. Dans les rapports envoyés au ministre de l’Intérieur, d’autres acteurs sont cités. Mais sur ce point, motus et bouche cousue.
A en croire plusieurs opinions, il se risque de se retrouver sur le chemin de l’abattoir pour avoir touché le mal du doigt. Au nom des intérêts «obscurs» qui «manipulent ce dossier» à d’autres fins. «On dit que je risque d’être assassiné ou que je serai sacrifié», dit-il. Pourquoi et pour quelles raisons, s’interroge-t-il. «Le débat est l’existence de la drogue dans la police.» Pour lui, le reste est périphérique. Accessoire. «Je me mets dans une position axiale. Je n’entends que des observations périphériques. Ce n’est pas ça le fond du problème. Les Sénégalais sont zen et nous observent», observe-t-il froidement. Car, ils ont «besoin de savoir et non d’être divertis. Je ne dérive pas» sur d’autres considérations.
Le Quotidien
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